En référence à la note [459]. Il ne fallait pas s'énerver. Rien prendre à la lettre. On en deviendrait fou. Démonstration, découverte hier après-midi, au coin des rues Joseph-Liouville et Auguste-Dorchain.
C'est d'ailleurs un vrai recoin, qui attire les urines, les immondices et les encombrants. Autre preuve que c'est un recoin qui ne peut servir à rien d'autre: l'armoire électrique pour les feux du carrefour.
Et maintenant, tout ce qu'il faut savoir pour bien s'orienter dans l'existence.
De gauche à droite et de bas en haut:
Collée, une affichette, lacérée en deux fois, qui clame que "le système capitaliste assassine les peuples", signé Mouvement d'action sociale - www.mas-org.com.
Juste au-dessus, fixée par des rivets, une plaque officielle émaillée proclame la "défense de déposer des ordures sous peine d'amende", en référence au règlement sanitaire du département de Paris, suit entre parenthèses le numéro et la date de l'arrêté.
Encore au-dessus, un trop gros et ridicule space invader, avec du carrelage digne d'une salle de bain, déclame..., déclame quoi?
À propos de salle de bain, sur la tranche de la pointe de l'immeuble - qui est la plus fine de toutes celles que j'ai vues à Paris jusqu'ici, soit-dit en passant - on peut lire la trace de l'inscription ancienne "Bains - Douches", de l'âge d'or.
On prend à droite, maintenant: la réclame sur les milliers de programmes de télévision qui promettent de l'action, toujours la même, tirer au fusil à pompe en s'efforçant de prendre l'expression la plus bête possible.
À l'extrême droite, enfin, conclusion ou synthèse, la promesse du bonheur, chaque matin, avec son verre de jus d'orange Tropicana. "La journée peut commencer".
Ce n'est plus glauque, c'est gore.