Étonnant: le bleu visible sur les palmes n'est pas une trouvaille de l'artiste commandité, Lavier, ce sont des tags!
L'enclos ne protège donc pas absolument le système contre des interventions tierces.
Les taggeurs ont, ici, apporté une touche positive et enrichi l'original. On peut certes discuter, par exemple de la couleur: pour ma part, j'aurais mis un beau jaune éclatant, pas trop pour ne pas éclipser le dessin et le vert de Lavier, mais suffisamment, par stries, dans les plis, ou alors une palme par-ci une autre par-là, peu, juste pour réchauffer et égayer le Mirage et le lieu.
L'endroit n'est pas attirant, vu de Kellermann.
Cela ne tient pas seulement aux tags et graffitis sur la clôture du chantier Gare de Rungis, sur le parapet de la Petite ceinture, aux affiches collées lors du mouvement social contre la réforme des retraites, cela ne tient pas non plus à l'hiver et sa grisaille, non, c'est tout ce bâti alentour qui est triste, ennuyeux, gris infiniment gris. L'immeuble bourgeois de l'angle ne fait pas exception. Le pignon aveugle de cet autre qui part le long de la rue des Peupliers délavé par le soleil. Les centaines de fenêtres toutes pareilles. Ces écrasants parallélépipèdes disposés dans tous les sens. Les palmiers apportent un peu de fantaisie. Les voit-on depuis la rue des Peupliers?
Descente vers la Poterne par la rampe de l'ouest.
D'un côté, le talus de la Petite Ceinture, de plus en plus pentu. De l'autre, l'échiffre du boulevard Kellermann.
Dans l'échiffre, vers le bas, deux portes métalliques à l'ancienne encadrent un tableau de briques peintes en crème avec sur le côté un boîtier vide et noirci, dans le coin supérieur droite un débouché de tuyau et une coulure de peinture blanche. Sur la porte de droite, un panneau "poste d'éclairage Ville de Paris".
En bas, à l'angle, une silhouette Mesnager d'homme qui court.
Sous la voûte du pont:
- elle compte deux parties, une voute en plein cintre et belles douelles, une autre horizontale, plus récente, le pont a été dédoublé, mais cela date de bien avant le début des travaux du tramway, de quand? -
les parois verticales ont été investies par des artistes de rue.
Ce n'est pas du tag vite fait mal fait,
mais du vrai labeur.
Surtout, les couleurs franches et vives, les motifs,
d'un côté Afrique des origines, ou plutôt l'origine Afrique,
de l'autre, la grande ville, tours, photographes, bruit, agitation.
Les découvertes ne s'arrêtent pas là.
Passer sous la Petite Ceinture.
À gauche, la rue Brillat-Savarin.
Le mur qui borde le talus du chemin de fer est recouvert d'une fresque si longue que je n'en vois pas la fin.
Elle commence par un dessin d'ouverture, lequel indique qu'il s'agit là encore d'une oeuvre d'art collective, à la naissance de laquelle la mairie du 13ème n'est pas étrangère.
Revenir pour regarder cela de près.
Remonté la rue des Peupliers.
Pas de palmiers.
Logiquement, je devrais les voir, mais ils se sont encore couchés!
Pour eux aussi, revenir, et vérifier, toujours vérifier.
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